Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/454

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pretens pourtant pas, pourſuiuit Sulpicie, vous porter à luy deſobeïr : mais ie veux ſeulement que vous emploiyez voſtre adreſſe à deſgager Horace du deſſein que ie me ſuis aperçeuë qu’il a pour vous ; que vous ne faciez nulle rudeſſe à Aronce ; & que vous taſchiez adroitement de faire connoiſtre à Clelius, que vous auez quelque auerſion pour Horace, & que vous n’en auez point pour Aronce : car comme ie ſçay qu’il vous aime, ſi vous agiſſez comme ie l’entens, il ne voudra pas vous contraindre. Mais apres tout ma Fille, adiouſta cette ſage Mere, tenez pourtant touſiours voſtre eſprit en eſtat de luy pouuoir obeïr ſans peine, quand meſme il voudroit tout ce que ie ne veux pas : car ie ne pretens employer que l’adreſſe ſeulement, pour le porter à ce que ie ſouhaite. Vous pouuez iuger Madame, que Clelie