Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/580

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rer que ie ne l’auois iamais veuë ſi belle. Clelie eſtant donc telle que ie viens de vous la dépeindre, fut à pied de chez elle au Temple : & elle y fut ſans incommodité ; car les Ruës par où il faloit paſſer eſtoient belles ; il faiſoit alors fort ſec, & le Soleil eſtoit caché. De plus, comme c’eſt la couſtume que la Perſonne qui celebre le iour de ſa naiſſance, doit offrir aux Dieux vne Offrande innocente, Clelie tenoit entre ſes belles mains, vne magnifique Corbeille, dans quoy eſtoit ce qu’elle deuoit offrir : mais cette Offrande eſtoit ſi couuerte de Fleurs d’Orange & de Iaſmin, qu’elle parfumoit tous les lieux par où elle paſſoit. Elle marchoit ſeule ; ſon Pere & ſa Mere alloient apres elle ; toutes les Dames de la Ville la precedoient en marchant deux à deux ; & tous les Amis de Clelius le ſuiuoient : entre leſ-