Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/585

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

penſant alors que c’eſtoit vne curioſité aſſez ordinaire aux Dames, de penſer autant à regarder la parure, que celles qui ſont parées, ie détournay mes regards ailleurs : & ie regarday Fenice, qui apres Clelie eſtoit ſans doute la plus belle de toute la Troupe. Mais enfin comme Clelie eut acheué ſes prieres, & qu’elle commença de marcher, pour s’en retourner au meſme ordre qu’elle eſtoit venuë ; cét homme & cette Dame que ie ne connoiſſois point, & qui auoient tant regardé & Clelie, & Aronce, s’aprocherent de moy, & me demanderent ciuilement qui eſtoit cette belle Fille qu’ils voyoient, & qui eſtoit Aronce ? qu’ils me montrerent de la main, car ils ne ſçauoient pas ſon nom. Pour cette admirable Perſonne, leur dis-ie, elle s’apelle Clelie : & elle eſt Fille d’vn illuſtre Romain exilé : mais pour celuy que vous me montrez, tout ce