Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/590

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ſurément l’Enfant qu’ils auoient perdu, ie creûs qu’il eſtoit leur Fils ; mais quand il vint à dire qu’il reſſembloit prodigieuſement à ſon Pere, ie ne le penſay plus, car ie m’aperçeus bien qu’il ne reſſembloit point du tout à celuy qui parloit. De ſorte que mourant d’enuie d’eſtre eſclaircy de ce que ie voulois ſçauoir, ie preſſay encore & Nicius, & Martia, de me dire qui eſtoit Aronce : mais ils me reſpondirent que luy ſeul deuoit eſtre Maiſtre de ſon ſecret, & qu’ils me coniuroient de les faire parler à luy. Si bien que ſans differer dauantage, ie ſçeu le lieu où ils eſtoient logez, & ie leur promis de leur mener Aronce deuant que le iour ſe paſſaſt : & en effet ie fus diligemment chez Clelius reioindre toute cette belle Troupe que i’auois quitée : car la couſtume eſt à Rome, que le iour qu’on celebre la Feſte de ſa