Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/630

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d’vn Amant : c’eſt pourquoy Madame, i’oſe eſperer qu’eſtant ſenſible aux malheurs d’vn Prince ſi genereux, vous luy rendrez tous les offices qui ſeront en voſtre puiſſance.

N’en doutez nullement (repliqua la Princeſſe des Leontins, voyant que Celere auoit finy ſon recit) car ie ſuis ſi touchée de ſes infortunes, que ie n’oublieray rien de tout ce qui ſera en mon pouuoir, pour luy teſmoigner que i’en ay vne veritable compaſſion. C’eſt pourquoy ie vous coniure de luy dire qu’il regarde ce qu’il veut que ie faſſe, ou que ie die : car encore que ie haïſſe horriblement Tiberinus, ie veux bien contraindre mes ſentimens en cette occaſion : & taſcher de le mettre dans ſes inte-