Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/85

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ie ſuis perſuadé que c’eſt ſeruir importamment le Prince de Perouſe, que de ſeruir le Roy Porſenna, ie le fais ſans ſcrupule aucun : iugez donc ce que ie dois faire pour vous qui luy auez ſauué la vie. En mon particulier, dit Martia à Aronce, ie puis vous aſſurer que Sicanus a plus d’vn intereſt de ſouhaiter que vous ſoyez heureux : & l’on peut dire enfin que le bonheur de deux Eſtats, eſt ſi inſeparablement attaché au voſtre, qu’ils ſeront aſſurément tous deux deſtruits, ſi vous ne les ſauuez en vous ſauuant vous meſme. Apres cela Aronce ayant dit beaucoup de choſes obligeantes à ceux qui luy parloient, ils commencerent de ſonger ce qu’il eſtoit à propos de faire pour la liberté de Porſenna ; pour celle de la Reine ſa Femme ; & pour la reconnoiſſance d’Aronce. Ils trouuerent pourtant qu’il eſtoit à propos