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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 03.pdf/195

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connut que trop pour ſon repos que ſon illuſtre Mary mouroit par la cruauté de ſon Frere : mais ce qu’il y eut d’admirable en cette mort, fut que Iunius qui aimoit cherement Tarquinie, & qui ſentoit bien qu’on luy auoit aſſurément donné du poiſon en vn Feſtin où il auoit eſté contraint de ſe trouuer auec le Tiran, eut la generoſité de ne luy parler pas de la cruauté de ſon Frere, & ne luy recommanda point de vanger ſa mort. Mais s’il eut cette retenuë pour elle, il n’en fit pas autant pour ſon Fils aiſné, qui eſtoit deſia capable de raiſon : car il fit venir Licinius, vn ancien Amy qu’il auoit, à la fidelité duquel il confioit tous ſes ſecrets, & parlant à ſon Fils en ſa preſence, il luy recommanda d’obeïr à ce Vertueux Amy comme à luy meſme, de preferer touſiours la Vertu à toutes choſes, de n’oublier iamais qu’il mouroit par