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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 03.pdf/63

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d’employer lors qu’il vouloit faire quelque violence dans la maiſon de quelqu’un de ces illuſtres Citoyens, qu’il ne haïſſait que pour leur Vertu ſeulement. De ſorte que comme elle n’eſtoit pas moins prudente que genereuſe, elle creût que cét ordre pouuoit bien la regarder. & qu’il y auoit apparence que Tarquin auoit eſté aduerty qu’Aronce eſtoit caché chez elle : car Amilcar y auoit enuoyé vne fois, & il ne luy paroiſſoit pas impoſſible que quelque Eſclaue n’euſt reuelé cét important ſecret. Si bien qu’elle creut que pour agir auec prudence il falloit qu’Aronce ſceuſt l’eſtat des choſes, & qu’elle aduiſaſt ce qu’elle pourroit faire pour le ſauuer ſi on venoit le chercher chez elle : ainſi l’eſtimant infiniment, & le regardant comme vn Amy de ſon illuſtre fils, & comme vn malheureux qui auoit beaucoup