Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 09.pdf/125

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& mes souris, voyent bien quand ils sont menteurs ou sincères. Tout de bon , dit Amilcar, vous ne m'y tromperiez pas ; mais encore voudrais-je bien savoir, dit Plotine, si Herminius qui aime tant la vérité, ne fait pas des compliments comme un aure. Cependant à parler sincèrement, tous les compliments sont des mensonges. J'en tombe d'accord, reprit Herminius, mais comme ils sont connus pour tels, & qu'il n'y a personne qui fasse nul fondement solide sur des compliments, ce sont des mensonges sans malignité. On sait bien qu'on ne sera point cru positivement, on les rend comme on les reçoit, & je m’accommode à l'usage sans scrupule, avec modération toutefois, que j'en fais le moins que je puis. Mais pour les mensonges plaisants, repris Anacreon, vous