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belle !… Elle est claire !… Elle est grande !… » Puis, comme sortant du fond de l’abîme, un chant extrêmement lointain d’allégresse et d’attente.)

TYLTYL, à la Lumière.

Qu’est-ce ?… Ce n’est pas eux qui chantent… On dirait d’autres voix…

LA LUMIÈRE

Oui, c’est le chant des Mères qui viennent à leur rencontre…

(Cependant, le Temps referme les portes opalines. Il se retourne pour jeter un dernier regard dans la salle, et soudain aperçoit Tyltyl, Mytyl et la Lumière.)

LE TEMPS, stupéfait et furieux.

Qu’est-ce que c’est ?… Que faites-vous ici ?… Qui êtes-vous ?… Pourquoi n’êtes-vous pas bleus ?… Par où êtes-vous entrés ?…

(Il s’avance en les menaçant de sa faux.)
LA LUMIÈRE, à Tyltyl.

Ne réponds pas !… J’ai l’Oiseau-Bleu… Il est caché sous ma mante… Sauvons-nous… Tourne le Diamant, il perdra notre trace…

(Ils s’esquivent à gauche, entre les colonnes du premier plan.)

RIDEAU