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Page:Maeterlinck-L'oiseau bleu-1909.djvu/16

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temple un moment leur sommeil, et appelle de la main le père Tyl qui passe la tête dans l’entre-bâillement de la porte. La Mère Tyl met un doigt sur les lèvres pour lui commander le silence, puis sort à droite sur la pointe des pieds, après avoir éteint la lampe. — La scène reste obscure un instant, puis une lumière dont l’intensité augmente peu à peu filtre par les lames des volets. La lampe sur la table se rallume d’elle-même ; mais sa flamme est d’une autre couleur que lorsque la Mère Tyl l’éteignit. Les deux enfants semblent s’éveiller et se mettent sur leur séant.)
TYLTYL

Mytyl ?

MYTYL

Tyltyl ?

TYLTYL

Tu dors ?

MYTYL

Et toi ?…

TYLTYL

Mais non, je dors pas puisque je te parle…

MYTYL

C’est Noël, dis ?…

TYLTYL

Pas encore ; c’est demain. Mais le petit Noël n’apportera rien cette année…