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Page:Maeterlinck-L'oiseau bleu-1909.djvu/44

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fille de la Fée, profitons de notre dernière minute de liberté… Je vous ai fait venir ici, afin de vous entretenir de la situation qui nous est faite… Sommes-nous tous présents ?…

LE SUCRE

Voici le Chien qui sort de la garde-robe de la Fée…

LE FEU

Comment diable s’est-il habillé ?…

LE CHAT

Il a pris la livrée d’un des laquais du carrosse de Cendrillon… C’est bien ce qu’il lui fallait… Il a une âme de valet… Mais dissimulons-nous derrière la balustrade… Je m’en méfie étrangement… Il vaudrait mieux qu’il n’entende pas ce que j’ai à vous dire…

LE SUCRE

C’est inutile… Il nous a éventés… Tiens, voilà l’Eau qui sort en même temps de la garde-robe… Dieu ! qu’elle est belle !…

(Le Chien et l’Eau rejoignent le premier groupe.)
LE CHIEN, gambadant.

Voilà ! voilà !… Sommes-nous beaux ! Regardez donc ces dentelles, et puis ces broderies !… C’est de l’or et du vrai !…

Le CHAT, à l’Eau.

C’est la robe « couleur-du-temps » de Peau-d’Âne ?… Il me semble que je la connais…

L’EAU

Oui, c’est encore ce qui m’allait le mieux…