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Page:Maeterlinck - Pelléas et Mélisande, 1907.djvu/23

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PELLÉAS.

Il aura mauvaise mer cette nuit…

MÉLISANDE.

Pourquoi s’en va-t-il cette nuit ?… On ne le voit presque plus… Il fera peut-être naufrage…

PELLÉAS.

La nuit tombe très vite…

Un silence.
GENEVIÈVE.

Il est temps de rentrer. Pelléas, montre la route à Mélisande. Il faut que j’aille voir, un instant, le petit Yniold.

Elle sort.
PELLÉAS.

On ne voit plus rien sur la mer…

MÉLISANDE.

Je vois d’autres lumières.

PELLÉAS.

Ce sont les autres phares… Entendez-vous la mer ?… C’est le vent qui s’élève… Descendons par ici. Voulez-vous me donner la main ?

MÉLISANDE.

Voyez, voyez, j’ai les mains pleines de fleurs.