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Page:Maeterlinck - Pelléas et Mélisande, 1907.djvu/51

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mère. — Elle fait peut-être sa prière du soir en ce moment… Mais dis-moi, Yniold, elle est souvent avec ton oncle Pelléas, n’est-ce pas ?

YNIOLD.

Oui, oui ; toujours, petit-père ; quand vous n’êtes pas là.

GOLAUD.

Ah ! Tiens, quelqu’un passe avec une lanterne dans le jardin. — Mais on m’a dit qu’ils ne s’aimaient pas… Il paraît qu’ils se querellent souvent… non ? Est-ce vrai ?

YNIOLD.

Oui, c’est vrai.

GOLAUD.

Oui ? — Ah ! ah ! — Mais à propos de quoi se querellent-ils ?

YNIOLD.

À propos de la porte.

GOLAUD.

Comment ? à propos de la porte ? — Qu’est-ce que tu racontes là ? — Mais voyons, explique-toi ; pourquoi se querellent-ils à propos de la porte ?

YNIOLD.

Parce qu’elle ne peut pas être ouverte.