Page:Maeterlinck - Serres chaudes, 1912.djvu/50

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(Il vaut mieux que les fenêtres restent closes,
On est presque à l’abri du dehors.)
On a l’idée d’une serre sur la neige,
On croit célébrer des relevailles un jour d’orage,
On entrevoit des plantes éparses sur une couverture de laine,
Il y a un incendie un jour de soleil,
Et je traverse une forêt pleine de blessés.

Oh ! voici enfin le clair de lune !

Un jet d’eau s’élève au milieu de la salle !
Une troupe de petites filles entr’ouvre la porte !
J’entrevois des agneaux dans une île de prairies !
Et de belles plantes sur un glacier !
Et des lys dans un vestibule de marbre !
Il y a un festin dans une forêt vierge !
Et une végétation orientale dans une grotte de glace !

Écoutez ! on ouvre les écluses !