Page:Maeterlinck - Serres chaudes, 1912.djvu/64

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Et je suis un moment à l’ombre des baleines qui s’en vont vers le pôle !


En ce moment, les autres déchargent, sans doute, des vaisseaux pleins de neige dans le port !

Il y avait encore un glacier au milieu des prairies de Juillet !

Ils nagent à reculons en l’eau verte de l’anse !
Ils entrent à midi dans des grottes obscures !
Et les brises du large éventent les terrasses !

Attention ! voici les langues en flamme du Gulf-Stream !
Écartez leurs baisers des parois de l’ennui !
On n’a plus mis de neige sur le front des fiévreux ;
Les malades ont allumé un feu de joie,
Et jettent à pleines mains les lys verts dans les flammes !

Appuyez votre front aux parois les moins chaudes,
En attendant la lune au sommet de la cloche,