officiellement saisie. Encore un côté obscur de cette indéchiffrable histoire… Mais il y a la procuration dont a parlé l’inconnu. Une procuration, le notaire qui la rédige en tient note ; cela s’enregistre ; c’est un acte qui laisse des traces. Cette fois, je me crois sur la voie. Je t’en suis redevable, mon cher ami. Que je me serais amusé si je n’avais pas été préoccupé surtout des conclusions…
Il a fallu qu’elle parle, cette pauvre vieille, et tant que tu as voulu ! »
Les deux amis employèrent la matinée du lendemain à préparer leur départ. Pierre écrivit à son oncle pour le lui annoncer et le mettre au courant de ce qu’il avait appris la veille.
« Où vous proposez-vous de descendre, à Niort ? lui demanda Césaire Fochard, comme il revenait de jeter sa lettre à la boîte.
— Je ne sais pas. Je me renseignerai au buffet, où je compte dîner en descendant du train. Je dis à mon oncle de me faire envoyer mon courrier bureau restant jusqu’à nouvel avis.
— Allez donc à l’hôtel des Étrangers ; vous y serez bien, tout à fait tranquille.
— Mais, s’il en est ainsi, observa Pierre, je vais télégraphier qu’on m’y adresse mes lettres ; cela m’évitera de les attendre vingt-quatre heures de plus, et d’aller les réclamer moi-même. »
Sur-le-champ, il redescendit passer un télégramme à l’oncle Charlot.