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MAGASIN-PITTORESQUE.
néral plus petites, dont la queue est étagée et plus longue, le bec moins gros, moins long, mais plus solidé, ,.*
Ce qui frappe’ sirtoût dans-lés-toucans, c'est La gresseur etla longueur du bec, qui est dans toute son étendue plüs Jarge que la tête ;'et, chez certaines espèces, aussi long que le corps tout entier ; son poids, au resle, n'est:pas propor. tionné à son volume, car intérieurement il n’est formé que de cellules vides, séparées par des cloisons aussi mincés qu'une feuille de papièr;“et-recouvertes-pär une -expan- sion cornée ei peu résisiante, qu’elle cbde sous le doigt qui la présse, :.
Les bords des deux’ maridibnles offrent des‘dentelures très marquées supériéürement ef peu sensibles inférieure mént. hi Las *
La languë des toucans n’est pes moins extraordinaire que leur bec; c'est moins une langue qu'une plume, dont le milieu ou la tige, qui n'a gaère plus de 2 lignes de largeur, porte sur les côtés des barbes cartilagineuses très serrées et dirigées en avant. Ces. barbes sont d'autant plus longües qu'elles sont situées plus près de la base,
Les tonçans nichent dans des trous d'arbres, el leur poñte n'est que de-deux œufs, Pris dans le nid, les jeunes s'élé- vent:-aisément, car ils s'accomniodent de presque tont ce qui sert à la nourriture de l'homme : fruits , pain , poisson, Ghair cuite eL crhe, tout leur convient. Ils saisissent les morceaux qu'on leur offre, ‘avecla pointe du bec, les lan- cent en hant et les reçoivent dans leur large gosier. Ils de- viennent frès familiers , et suivent les persorines qui ont coutume de*les nourrir, en sautant d'une manière assez gaucke, les deux jambes rès écartées, faisant claquer leur bec, el répétant, en signe de satisfaction , un eni qui varie beançonp saivant Les éspègegs*" "" *
J'ai vu, dans la Guyane espagnole, un toucan tellement apprivoisé, qu'il permeltait qu'on le inaniât, et qu'on lui ou- vritle bec pour voir la conformation de sa langue. Cet ol. seau était de l'espèce à gorge blanche et bleue, du’on nomme dans le pays yacous, à cause de son eri (acou, yacou).
Al y a, dans la Nouvelle-Grenade, un petit toucan pour
lequel les gens du peuple ont un certain respect, parce que cet olseat , disent-ils, appelle sur eux les bénédictions de Dieu. Son œri, en elfe ; se rend assez bien parles syllabes, suivantes : Dios e de, te de te de, qui, en espagnol, for- mentun sens, et signifle : Dieu te donne , te donne, Il ré- pète presque continuellement ee eri pendant qu'il reste per- ché sur la cime desarbres , et à chaque te de, il fit une inclination, en tournant là tête tantôt à droite et tantôt à gauche, Get oiseau, dit-on, change de robe deux fois dans Pannée; sa couleur, au reste, n'est jamais bien brillante; ce. qu'elle offre de particulier, d'est une rayure régulière sur la. poitrine et le has du cou, formés par plusieurs barres transversales d’une .couleur plus claire -que le fond: D’au- tres espèces, au contraire, ont une parure des plus écla - tantes, quoique anchne n'offre ces reflels métalliques qui rendent étincelant le plumage des colibris, des oiseaux de paradis, et de quelques autres familles également propres aux pays tropicaux, : On croyait autrefois que les toucans étaient des oiseaux essentiellement frugivores, mais d'Azzara a fait voir com bien celte opinion élait erronée, Les touçans , dit-il, détrai- sent.un grand nombre d'oiseaux , parce qu'avec leur.gros et
grand bec ils se font respecter par toutes je espèces; is les |
attaquent, les chassent de leurs nids, et, en leur présence méme, mangent leurs œulà et leura petits. Lorsque les petits sont trop foris et trop dus pour être aisément dépecés, ls Les font Lormber à terre, comme si leu Instinel ne les portait pes seulement à dévorer, mais encore à détruire, Un oiseau ‘da genre des sueriers conétruit ên terre un nid dont 18 forme
rappelle celle d'an four, ce qui a valu A l'animal son nom “de fotirhier: Malgré la solidité de cette demeure, les pelits <-fouraler deviennent souyent la proie.dur toucan , qui at- tend'que Ta pluie ait détreinpé l'argile de la voûle, etalors la démolit à coups de bec.
Qiiélques”toucans ont été ainènés vivans en Europe, et ont offert la confirmation de ee qu'avait avancé d'Azzafa.re- lativement à leurs habitudes sanguinaires, Un chardonnèret, introduit dans ia éage où l'on‘eonsérvait un de ces oiseaux ; fut aussitôt tué d’un coup de bec, Le touçan le saisit ensuite, et, le ixaüt sûr sa perche avec un pied, ile divisa en plu sieurs morceaux , qu'il avala tous les uns après lès autres, sans laisser même 1e bec et les pattes. Il paraissait savourer ce repas avec délices, et Pobservateur ful conduit à juger qué l'intérieur de son bec était doné d'une sensibilité que ne présente guère cette partie dans les autres-oiseanx, Il y à quelque raison de croire -que le toucan soumet à une se- condé musticafion, à une sorte de rurmiation , les aliens qu'il a ainsi avalés par gros morceaux,
La planche mise en tête de cet article représente, 4° la tte ‘et le beo de Paraouré aara qui s trouve au Brésil; 2 le foucan à gorge blanche de Cayenne ( ramplastos.ery- 1rorhynhôs) ; 8° le touéan toco (R. 1000); le plus grand des ioncans déla Guyane française (il à près dé 30 pouces . de long et Le bec seul en-a 8) tout Le corps est noir, à l'ex- ception de la gorge, qui est d'un blanc mêlé d'un peu de jaune, avec un peut cercle ronge qui sépare cetie tache du - noie de la poitrine ; 4° le toucan à gorge jaune (R. dico lurus). ét oiseau est un des plus beaux du genre. IL a les joues et la gorge d’un janne desoufre; la poitrine, le bat du ventre, les couvertures du dessons et du dessus de la | quene d'an rouge très vif; le reste du plumage d'un noir très foncé sur les parties supérienres et avec quelques re- ets vérdâtres; le bec est noït à la base, rouge sur les bords, et d’an vert olivätre dans tout le reste. .
Sur les statues antiques, — Plus de soixante mille statues antiques ont été conservées jusqu'à nos jours, Celles dont son connaît les autenrs sont : l'Hercule Farnèse, de Glycon; la Vérus de Médicis, par Cléomène ; le Tôrée du Belvédère, par Apollonius ; le Gladiateur Borghèse, d'Agasias; les Cen- “aures du Capitole, par Aristéas et Papias d'Aphrodisias. On ignore à quels artistes l'on doit l'Apollon et le Mercure du Belvédère; la Vénus dé Milo, Amazone du Vatican, la. Diané de Versailles et la Famille de Niobé, On ne pos sède. vralsemblablement ancan ouvrage original des grands artistes de l'antiquité, tels que Phidias, Alcamène, Myron , Polyclète; Gysippé, Praxitèle, ete, Ils travaillaient presque exclnsivement le bronze, Por, l'ivoire, le bois même, ou des mélanges de métaux précieux; et presque toutes les'slatues sauvées et découvértes jusqu'ici sont en marbre et paraissent être des copies : tels sont assurément l'Apollon Sauroctone, le Faune, le Cupidon de Praxitle, le Discobole de Myron, l'Amazons de Polyclète ; ear on sait que les originaux étaient en-bronze.
MINIATURE DU XIV* SIÈCLE. ENTREVUE DU RO! CHAËLES Ÿ ET DE CHARLES 1V ENPERKOR, — EXTRAIT DE BERNARD Di MONTFAUCON,
Vars Je mois de novembre del’an 1877, l'empereur Ghar- lesIV écrivit an roi Charles qu'il partait pour la Françe à dessein de voir le roi; et de füire un certain pèlerinage de dévotion. Ce prince avait été élevé à la cour de France. La nouvelle desa venuè fl, grand plaisir au roi. IL envoya d'a- bard quelques uns des plus grands seigneurs, pour le rece-