d’œuvre de la liltéraiure grecque et latine, qui avaient été comme ensevelis dans ie long oubli du moyen âge. L’étude de ces chefs-d’œuvre, restaurés et restitués par la patienté studieuse et l’habileté des érudîts du XVe siècle, créa ce mouvement littéraire, auquel la langue française doit ses perfectionnement, son illustration et sa forme moderne. En même temps les sciences et les arts brillèrent de tout l’éclat qui s’attache encore aujourd’hui aux noms de Raphaël et de Michel-Ange. La découverte de l’impiimerie et la prise de Constantinople, qui rejeta vers l’Occident les trésors littéraires et les savants de l’empire grec, sont les première causes de ce grand mouvement intellectuel, auquel on a reproché, non sans quelque raison, d’avoir été parfois trop empreint de l’influence du paganisme. L’Italie avait devancé les autres nations dans cette route, grâce à la généreuse protection dont Léon X et les Médicis entouraient les savants. François Ier voulut marcher sur leurs traces ; il commença par fonder de grand établissements pour le haut enseignement. Le Collège royal qui est aujourd’hui le Collège de France, créé en 1529, eut pour premiers professeurs de grec, de latin et d’hébreu les hommes les plus savants de l’époque, et parmi eux le célèbre Ramus, qui avait été d’abord domestique, et qui s’était instruit à la dérobée. À côté du Collège royal s’élevèrent l’Imprimerie royale el la Bibliothèque royale, embellie et augmentée.
277. Lettres et arts. — François Ier honora les lettres en comblant de dignités et de largesses ceux qui les cultivaient. Parmi les personnages célèbres dont il encouragea les travaux, nous pouvons citer Guillaume Budé, le fondateur du Collège royal, les frères Dubellay, à la fois négociateurs et historiens ; le poëte Clément Marot, les jurisconsultes Dumoulin et Cujas, et la sœur même du roi, Marguerite, duchesse d’Alençon, puis reine de Navarre. Pour assurer le progrès des arts, François Ier fit venir d’Italie tous les artistes qu’il lui fui possible d’attirer en France : Léonard de Vinci, le Rosso, Benvenuto Cellini, le Primatice. À l’école de ces illustres étrangers se formèrent d’habiles artistes nationaux. Maîtres et élèves achevèrent pendant ce règne les peintures et les sculptures que nous admirons aujourd’hui aux châteaux de Fontainebleau, de Chamhord et de Mendon. L’école française, une fois l’élan donné, allait produire Jean Cousin, le Michel-Ange français, et les sculpteurs Germain Pilon, Jean Goujon, Philibert Delorrne, en un mot, tous ces grands artistes auxquels on doit le Louvre et la fontaine