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SEPTIÈME PÉRIODE[1].
La Révolution française, 1789-1852.


CHAPITRE XXI

Prépondérance du Tiers-État ; décadence et chute de la royauté et des ordres privilégiés. — Les dernières traces du régime féodal disparaissent. — Établissement de la république.


Suite du règne de Louis XVI. — Assemblée Constituante et Assemblée Législative, 1789-1792.

390. Vue générale du sujet. — Nous voici arrivé à une de ces époques capitales qui marquent dans la vie d’une nation et y laissent une empreinte ineffaçable. La période dont il nous reste à traite le récit a été féconde en grandes choses, féconde aussi en grands malheurs. L’antique société française a été reconstituée sur des bases nouvelles, ou plutôt un ordre social tout nouveau a été enfanté, mais au prix de qu’elles ruines et de quelles catastrophes ! Ce prix, fallait-il le payer, et les mêmes résultats ne pouvaient-ils être atteints par une autre voie ? Il serait difficile peut-être de se prononcer : Ce que nous n’hésitons pas à dire, c’est que nous ne pouvons ni tendre la main ni donner notre adhésion aux hommes qui croient nécessaire de verser le sang et d’abattre des têtes pour le triomphe de leurs doctrines. La conscience publique à ses droits comme la conscience individuelle, et les crimes politiques sont et seront toujours pour nous des crimes, de quelque nom spécieux qu’on cherche à les décorer. Aussi volon-

  1. Nous avons adopté le petit texte pour toute cette période, parce que nous croyons que les faits qu’elle renferme ne doivent être étudiés que par les élèves les plus avancés, qui auraient vu complètement et qui sauraient à fond tout ce qui précède.