83. mort de louis-le-débonnaire, 840. — Il ne tarda pas à être rétabli sur le trône ; mais il eut aussitôt de nouvelles révoltes à combattre, et il mourut dns une expédition où il avait pour alliés Lothaire et Charles-e-Chauve, contre son autre fils Louis-le-Germanique et son petit fils Pépin II qui s’est fait proclamer roi d’Aquitaine à la mort de son père en 838.
84. bataille de fontenai, 841. — Lothaire se sépara aussitôt de Charle-le-Chauve et s’unit à Pépin II contre ses deux frères. Une bataille sanglante eut lieu entre les deux armés à Fontenai, dans les environs d’Auxerre ; Lothaire et Pépin furent défaits. Mais les vainqueurs eux-mêmes se trouvèrent si affaiblis, qu’ils ne purent profiter de leur victoire.
85. serment de strasbourg[1]. — Charles-le-Chauve, Louis-le-Germanique renouvelèrent leur alliance dans une entrevue qu’ils eurent l’année suivante à Strasbourg. Là, dans une grande plaine qui touche à la ville, en présence de leurs armées, les deux frères se promirent mutuellement fidélité. Louis prononça le serment en langue romane[2] pour être compris des soldats de son frère qui parlaient cette langue. Charles le prononça dans la langue tudesque ou teutonique[3] que parlaient les Allemands de l’armée Germanique.
86. traité de verdun, 843. — Effrayé par cette alliance entre les Germains et les Francs, Lothaire ne voulut pas soutenir plus longtemps la lutte ; il proposa de régler d’un commun accord ce qui appartiendrait à chacun de ses frères et à lui. Le traité de Verdun en 843 décida irrévocablement le principe du partage de l’empire. Toute la partie de la Gaule située au cou-
- ↑ Note Wikisource : En 842.
Le texte des Serments de Strasbourg est disponiblie ici. - ↑ La langue romane, composée d’un mélange du latin avec l’idiome des conquérants, est devenue, par transformation successive, la langue française.
- ↑ La langue tudesque ou teutonique est devenue la langue allemande. Les motsteuteonique et tudesque sont dérivés du nom de Teut, principale divinité des Germains.