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ue hauteur de 2, 400 mètres, on rencontre les neiges perpétuelles. Ce n’est pas du reste par son élévation seulement et par sa masse que la chaîne des Pyrénées est intéressante ; elle l’est encore par ses richesses naturelles, ses eaux minérales, ses plantes précieuses et ses animaux rares, par ses admirables aspects, par ses vallées pittoresques, enfin par l’intelligence et la vivacité de ses montagnards, et par l’importance et la vivacité lui donne sa position entre deux grandes nations.

2o Les Alpes, que l’on divise en trois groupes : Alpes occidentales, Alpes centrales, Alpes orientales. La chaîne des Alpes occidentales touche seule à la France et lui sert tout à la fois de limite et de rempart au S.-E., par les deux sections des Alpes maritimes et des Alpes Cottiennes. Ces dernières sont ainsi nommées en souvenir d’un roi CettIus, qui au temps d’Auguste ouvrit une route aux Romains dans la vallée de Suze ; elles envoient en France vers le S.-O., le rameau des Alpes du Dauphiné, où l’on remarque les monts Olan et Ventoux. Les Alpes maritimes projettent aussi au S.-O., les Alpes de Provence, dont les principales ramifications sont les monts d’’’Estérel, la Sainte-Baume et les montagnes des Maures.

3o Le Jura, qui s’étend à l’E., dans l’intérieur même du pays, à travers les départements du Doubs, du Jura et de l’Ain sur une longueur de 280 kilomètres. En se rapprochant des Alpes, cette chaîne s’élève graduellement. Elle se compose de six petites chaînes presque parallèles, séparées par d’étroites vallées, et dont chacune est moins élevée que la précédente à mesure qu’on s’avance vers l’O. ; ainsi la plus occidentale n’a que 600 mètres, tandis que la plus orientale a une hauteur moyenne de 1, 000 mèt. ; on y remarque même le mont Tendre (1, 734 m.) et le mont Dôle (1, 690 m.). La chaîne du Jura n’est pas une frontière bien sûre ; elle livre passage aux ennemis par Genève au S., et par Bâle au N.

4o Les Vosges, qui se rattachent au Jura par les collines de Réfort, et se dirigent vers le N. Sous ce nom nous comprenons les Vosges proprement dites, qui forment la limite occidentale du Haut et du Bas-Rhin, et les monts Faucilles, qui traversent de l’E. à l’O. le déparlement des Vosges. Des Faucilles se détachent vers le N.-O. les chaînes secondaires de l’Argonne et des Ardennes, qui enferment le bassin de la Meuse, et vers le S.-O. le plateau de Langres, qui a près de 450 mètres d’élévation, et se rattache à la Côte-d’Or, suite de collines dont les points les plus élevés ne dépas-