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Il essuya plusieurs coups de fusil, sans donner le moindre signe d’alarme ou de fureur. Seulement, il courut plus fort vers son but.

Les gens se rassurèrent.

— Il se sauve, criait-on. Il n’est pas dangereux. On cessa de tirer, car Goldophin, le propriétaire du phénomène, était accouru et promettait une forte récompense si on le prenait vivant.

La poursuite continua, acharnée.

Mais le gorille ne se sauvait pas. Hanté d’une seule idée, il courait « à la recherche de son corps… »

Enfin, il arriva devant un mur de clôture, celui qui entourait le parc de la maison de santé où était enfermé Roland Missandier.

Cet endroit paraissait solitaire. Le gorille s’étendit sur le sol et y colla son oreille. Nul bruit ne se révéla à son ouïe très fine.

Sans plus tarder, il se releva et, d’un bond