Page:Magre – Conseils à un jeune homme pauvre qui vient faire de la littérature à Paris, 1908.djvu/31

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Tu t’émerveilleras de la grande quantité de femmes que renferme Paris. Les coupés qui glissent vers le Bois de Boulogne, le frémissement des dessous luxueux, les visages ennuyés des grandes courtisanes, t’impressionneront profondément.

Renonce d’abord à une illusion trop répandue. Tu n’auras pour maîtresse ni une femme du monde, ni une actrice célèbre. Ne demande pas pourquoi. Considère cela comme une vérité supérieure qu’il ne faut pas discuter.

Il est vain d’importuner Liane de Pougy ou la belle Otero de lettres élégiaques. Sache bien que les lettres d’amour, quelle que soit leur beauté, n’ont aucune espèce d’influence sur cet ordre de femmes. Seules, des actions inattendues et audacieuses pour-