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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/189

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Et puis, examinons les faits suivants. Il y a deux femmes, dont l’une est ma maîtresse depuis longtemps, et dont l’autre l’est depuis huit jours. Je les ai fait se connaître et je ne leur ai rien caché. La sincérité, le manque d’inconnu ont privé leur jalousie de tout aliment. Elles ne sont pas jalouses, ou elles ne le sont presque pas.

Supposons qu’elles se trouvent réciproquement charmantes, qu’elles sympathisent, qu’elles deviennent deux amies. Tenant la première avec ma main droite et la deuxième avec ma main gauche, je marche entre elles deux sans savoir s’il en est une que je préfère à l’autre.

Par le croisement de ces trois sympathies ne va-t-il pas résulter un plus grand bonheur, une plus grande