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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/221

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Et l’Aphrodite disait : C’est moi qui mène le monde en agitant ma rose. Le plaisir que je donne est le fond et la raison d’être de toute chose. Les morales changent selon les temps et les peuples, les religions naissent et meurent, la vie de l’au-delà avec ses récompenses est une hypothèse incertaine, mais moi je ne change pas, je suis, depuis le commencement du monde, la seule certitude de bonheur.

Ô volupté des sens qui est en même temps l’ivresse de l’âme, qu’a-t-on trouvé de meilleur et de plus haut ? Tu révèles la beauté de la forme humaine, tu es l’obéissance à la loi de pénétration des êtres.

Heureux ceux qui se sont consacrés à moi dès le premier éveil de leur corps dans l’adolescence ! Ils ont pu prendre à la vie tout ce qu’elle peut donner. Heu-