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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/280

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LA TENDRE CAMARADE

impressionnés par la solitude et par la laideur. Je pensai qu’ils précédaient quelque bande joyeuse par laquelle ils étaient stimulés. Il n’en était rien. Ils étaient seuls. Possédés de leur joie intérieure, ils s’étaient saisis pour manifester cette joie par le mouvement.

Je les admirai longtemps. J’ai souvent pensé à eux. Ils avaient le génie joyeux de la vie. Qu’ils te soient, comme à moi, un exemple. Sans musique, sans amis, il faut pouvoir danser devant la station Réaumur-Sébastopol.