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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/284

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LA TENDRE CAMARADE

chantent au printemps, les prairies épaisses, les chemins qui montent sous les châtaigniers, les bergers avec leur cape de bure, les troupeaux avec leur cape de laine, l’eau du fleuve, la fraîcheur des vallées.

Ce vieil homme est pareil à elle. Il s’est exilé, il a voulu vivre à la ville. Tous deux sont misérables, rejetés, solitaires. Et quand elle s’en va, elle voit de loin, en se retournant, dans la grande tristesse du faubourg, les deux croix rougeâtres que fait la lumière aux volets, les deux croix insensibles et sans expression comme la pitié des pauvres entre eux.