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Je suis sans voix pour chanter la nature,
Bien haut pourtant elle parle à mon cœur ;
C’est notre mère, et c’est lui faire injure
Que de ne point célébrer sa splendeur !

Petits oiseaux, quand vous voyez paraître
Ce beau soleil que vous trouvez si doux,
Vous le chantez, vous vous sentez renaître,
Mais l’homme ingrat ne fait pas comme vous.

Qui peut nier sa bénigne influence,
Elle est pour tous, le pauvre en peut jouir ;
Ne sent-on pas, par sa toute-puissance,
Comme une fleur l’âme s’épanouir ?