Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/102

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de l’ouvrage qu’il a médité, emploie tous les moyens propres à le rendre utile & durable. Le tems qui ronge tout, & la nature des choses humaines toujours sujettes à la vicissitude, ont beau apporter quelque changement à ce chef d’œuvre de ses mains ; ils ne pourront arriver à sa destruction. Ces dérangemens mêmes qu’il a prévûs devoir y arriver, serviront à sa conservation. Il se perpétuera par les mêmes voies qui dans les autres sont le principe de leur ruine, & du sein de ses propres débris il sortira aussi parfait & aussi beau que dans le moment même de sa naissance.

Or de ces deux peintures, laquelle nous donne une idée plus noble, plus sublime, plus divine de la Divinité ? Quoi de plus propre à exciter notre reconnoissance & notre amour, que de la voir occupée de notre tranquillité, jusqu’à daigner nous épargner la crainte que ses