Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui s’y sont pourries & confondues, ou par des terres étrangères que les vents y ont transportées. Cependant elles conservent toujours assez de vestiges de leur premier état, pour faire connoître qu’elles ont servi autrefois à teindre les cimens des carrières qui se sont formées au dessous d’elles.

La raison pour laquelle ces carrières ne renferment ni bois pétrifiés, ni terres cuites, fut encore sensible à mon Aieul : car s’étant formées sous les eaux de la mer des matières qui y ont été précipitées, il ne peut s’y trouver de bois, qui ne va que très-rarement au fond de l’eau. Il ne doit pas non plus s’y rencontrer de terre cuite, si ce n’est par des cas extraordinaires ; les morceaux de briques & de pots cassés qui sont les débris de nos maisons & de nos ménages, ne sont pas jettés à la mer du haut des montagnes escarpées au pied desquelles ces carrières se forment, puisqu’on bâtit très-peu sur leur sommet, mais seulement en des lieux d’une pente douce. On n’y découvre point non plus, au moins communément, des pierres & des