Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/185

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coupé, percé ou rasé, pour pratiquer des chemins, faire des fortifications ou donner passage à des rivières. Il interrogeoit avec soin ceux qui étoient destinés à ces ouvrages, les tireurs de pierres, ceux qui les taillent ou qu’on emploie à creuser les puits. Il n’examina pas avec moins d’attention les montagnes ou collines de sable dur, qui n’ont jamais l’élévation des montagnes de pierres. Aussi n’ont-elles été formées que long-tems après celles-ci & de leurs débris. Elles sont d’ailleurs dans une telle situation, que l’agitation des flots qui baignoient les endroits où elles sont placées, la qualité des sables qui les composent, & le mélange des eaux douces, ne leur ont pas permis de se pétrifier. Mon Aieul employa plusieurs années à cette occupation ; & après de longues méditations sur l’intérieur & l’extérieur de toutes les montagnes, il fit avec feu mon père qui l’imitoit dans cette étude & qu’il conduisoit par-tout avec lui, un recueil d’observations dont voici la substance.

Que toutes les montagnes & tous