Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sionnaire François qui avoit passé plusieurs années dans les Indes, a été obligé d’en convenir avec moi, en tâchant cependant de justifier cet usage par la nécessité d’avoir quelque complaisance pour ces peuples, si on vouloit les gagner au Christianisme. Je vous laisse à juger de quelle espèce est ce Christianisme prétendu ; ne croyez-vous pas que ces cérémonies Indiennes pourroient fort bien faire le second tome des cérémonies Chinoises[1] ?

  1. Elles consistent en certains honneurs que les Lettrés sont obligés de rendre à Confucius en certaines occasions, & que tous les Chinois en général rendent aux ames de leurs parens décédés à certains jours de l’année. Personne n’ignore la fameuse querelle qui s’est élevée entre les Missionnaires au sujet de ces cérémonies, dont quelques-uns d’entr’eux permettoient l’usage aux Chrétiens Chinois, & que quelques autres ont traitées hautement d’idolâtrie.