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par certains vers marins qui s’y renferment, tels qu’on en remarque dans les rocailles des lieux d’où l’on arrache le corail ; ce qui prouve incontestablement que ces endroits ont servi de lit à la mer, puisqu’il ne s’en forme que dans son sein. On rencontre de même des coraux pétrifiés & encore adhérans aux rochers qui seuls les ont produits dans la mer. On en trouve d’ensévelis dans la substance des montagnes, & faisant partie de leur pétrification ; preuve sans réplique de l’état précédent des lieux où ils se rencontrent.

Les champignons à branches ou à

    de présenter à l’Académie de vraies Madrépores encore adhérentes à leurs rochers, que j’avois détachées de la terre à Chaumont près Gisore, plantes pierreuses qui viennent seulement dans le fond de la mer, & qui sont les marques les plus certaines que l’on puisse avoir, que cet endroit du Continent a été autrefois une partie du bassin de la mer… M. Billeret, Professeur en Botanique à Besançon m’a envoyé des morceaux de rochers détachés des carrières de la Franche-Comté, sur lesquels on voyoit encore quelques-uns de ces