Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/23

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ser en Abyssinie en qualité de son Envoyé, si des raisons de politique empêcherent qu’il n’allât dans ce pays pour y exécuter les intentions de ce Prince, dont les vûes principales étoient de ramener ce Royaume au sein de l’Eglise ; on verra dans ses Mémoires d’Ethiopie, par les instructions qu’il donna à celui qu’il nomma lui-même avec l’agrément de la Cour pour le remplacer dans cet emploi, qu’il ne manquoit d’aucun des talens nécessaires pour faire réussir un si grand dessein.

Tant des soins & de travaux, joints à l’habileté avec laquelle M. de Maillet gouverna cette grande échelle, ne pouvoient manquer de lui attirer de la part de la Cour, sinon des récompenses proportionnées, au moins quelque espèce de reconnoissance. Aussi fut-ce pour lui marquer la satisfaction que S. M. avoit de ses services, qu’au sortir du