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cailles d’huîtres. Il y en a en beaucoup d’autres endroits de la France ; il y a même à Issy proche de Paris un banc de coquillages de mer. La Toscane en renferme un très-grand nombre, outre ceux dont je vous ai parlé ; il s’en trouve dans tous les pays du monde. « Dans tous les fouillemens que j’ai faits, dit un homme fort versé dans ces matières[1], j’ai trouvé des traces sensibles du séjour de la mer sur nos terreins. J’ai ouvert des rochers par le moyen des mines, & j’y ai trouvé des coquillages de toutes les espèces, du sable de mer, & des bois tellement pétrifiés & unis les uns aux autres, que les meilleurs ferremens pouvoient à peine y pénétrer. Ce n’est pas dans un lieu seulement que j’ai fait ces remarques ; c’est dans des

  1. Mémoire envoyé à M. de Maillet par M. de Ruttaut, Gentil-Homme Lorrain résident à St. Domingue, & employé aux isles de St. Domingue, de la Martinique, de la Grenade, &c. tant aux fortifications, qu’à la construction des moulins à eau.