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servoient d’entrée à chaque port. On voit au devant de quelques-unes de ces ruines, des terreins élevés comme elles, avec quelques vestiges de bâtimens ; c’étoient probablement des Isles dont le port étoit formé. Ces Villes n’ont pû servir à d’autres usages ; & il n’a pas été possible que leurs habitans subsistassent en ces lieux autrement que par le secours de la mer. Ils n’ont dû être occupés qu’au trafic ; & ils ne pouvoient recevoir les choses nécessaires à la vie qu’à la faveur des bâtimens qui les leur apportoient des bouches du Nil, alors bien supérieures à l’endroit où elles sont situées à présent.

A mesure que celle de ces Villes qui étoit la plus voisine de la Nubie, fut abandonnée des eaux de la mer qui baissoit, on en bâtit une autre sur ses rivages au lieu le plus propre pour l’abord des bâtimens : c’est la seconde des Villes ruinées qu’on rencontre en descendant par le désert de la Nubie vers la mer. A celle-ci en succéda une troisième, qui fut remplacée par celle de Jupiter Ammon. Enfin cette der-