Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/30

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gement qu’il semble que j’aye pris avec lui dans la première édition de cet Ouvrage.

Ce que j’ai dit jusqu’ici de Monsieur de Maillet, n’annonce certainement point en lui un homme sans religion, un impie, un athée, encore moins un extravagant qui ne se repaît que de chimères. C’est cependant de ces noms odieux, que des hommes qui font profession de pieté & de charité par conséquent, ont osé se servir pour noircir sa réputation, aussitôt qu’ils ont vû paroître son Traité de la diminution de la Mer. Je respecte le zele qui les fait parler ; mais si ce zele fait honneur à leur religion, il est à craindre qu’il n’en fasse pas beaucoup à leur esprit & à leur jugement. Du reste je serois charmé qu’ils voulussent entendre raison, & comprendre une bonne fois, qu’il n’y a ni justice ni charité à taxer d’athéisme