Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En 1738. j’avois mis ce Traité en état de voir le jour, & déjà M. de Maillet prenoit des mesures pour l’impression, quand sa mort arriva dans un tems où il ne la croyoit pas encore si proche. Quelques jours auparavant j’avois reçu une assez longue lettre de lui, dans laquelle je trouvai une ligne ou deux de sa propre main, ce qui étoit assez rare, parce qu’il écrivoit si mal, qu’il étoit obligé de se servir de la main d’un Sécretaire. Cependant quoique son écriture fût toujours fort mauvaise & très-difficile à lire, celle-ci me parut si extraordinairement mal, que je ne pus m’empêcher de soupçonner la vérité. En effet, j’appris l’ordinaire suivant, qu’il étoit mort un jour ou deux après avoir écrit la derniere lettre que j’avois reçue.

Depuis ce tems-là cet Ouvrage étoit resté dans mon porte-feuille, lorsqu’en 17 je permis qu’il s’en