Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/40

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faut fort ordinaire aux gens d’esprit : mais il l’aimoit fine & délicate, & il avoit pour la gloire qu’on peut acquérir par les talens, une passion insatiable que rien ne paroissoit devoir satisfaire, & à laquelle il sembloit disposé à tout sacrifier. On peut dire que le desir d’éterniser son nom par cet endroit, a été le principal mobile de tout ce qu’il a fait en sa vie.

A l’égard de sa religion, je dois dire ici pour l’intérêt de la vérité, que dans la liaison intime que j’ai entretenue avec lui, je ne l’ai jamais trouvée telle que des gens mal intentionnés à son égard ont pris à tâche de le faire croire pour le décrier. M. de Maillet avoit, il est vrai, des ridées singulieres, des sentimens particuliers sur certains articles, sans s’arrêter beaucoup sur ces points aux opinions des Théologiens, ni aux disputes de l’Ecole qu’il regar-