Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/49

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ne opinion est ancienne, plus elle approche des tems fabuleux, & que par conséquent il n’y a point de sentiment moins recevable, que celui qui n’a pas de plus solide fondement que celui du tems & de la multitude. L’expérience fournit tant de preuves de cette vérité, qu’on croiroit faire tort au jugement des Lecteurs, si on entreprenoit d’en rapporter ici aucune.

Il semble que l’Ouvrage qu’on donne ici au Public, ait été moulé sur ces principes. Il est si singulier, si original, si éloigné de la maniere ordinaire de penser, qu’on ne peut s’empêcher d’y reconnoître plus que du nouveau. Le caractere de l’Auteur y est peint de façon à ne pouvoir s’y méprendre. C’est un Philosophe hardi, quelquefois jusqu’à l’extravagance, qui raisonne avec