Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/64

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nions si absurdes sur cette matière, qu’il y a lieu de douter si elles méritoient une réfutation. D’autres ont observé avec des yeux, plus perçans & moins prévenus des opinions vulgaires, la composition des différens terreins de notre Globe. Ils ont eu des lumières : ils ont semblé entrevoir la vérité ; mais parce que leurs regards étoient encore trop faibles pour en soutenir l’éclat, elle leur a échappé. La nature sembloit s’offrir à eux sans nuages : il ne leur restoit plus qu’à faire un pas pour arriver au plus secret de son Sanctuaire ; mais le peu de succès de bien des recherches n’a souvent que trop prouvé, que ce dernier pas est toujours le plus long & le plus difficile à faire.

Il étoit donc réservé à Telliamed, si nous l’en croyons, de