Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/76

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Car le Philosophe Indien ne s’est pas contenté d’avoir reconnu l’origine de la terre que nous habitons : les lumières qu’il avoit acquises en étudiant cette matière, l’ont conduit à d’autres découvertes aussi curieuses, & encore plus intéressantes. Le fond même de son systême lui a fourni une preuve, qu’à mesure que ce globe existe, & que l’animation de tout ce qui a vie s’y continue, il se forme dans son sein même des causes de l’anéantissement de cet esprit vital qui doit y cesser un jour, & donner lieu à son embrasement. C’est ainsi à peu près que pendant la durée de la vie, le corps humain acquiert & amasse ce qui doit être un jour le principe de sa destruction. Or de-là par une conséquence assez naturelle, le philosophe Indien a jugé, que la même chose arrivoit également dans tous les autres globes. En effet il a observé, qu’il y a un mouvement per-