Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/80

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la respiration de l’air, n’est pas aussi impossible qu’on se l’imagine communément ; que la respiration devenue nécessaire aux animaux sortis de la mer, n’est point une raison légitime & suffisante pour rejetter cette opinion ; & qu’elle semble fondée d’ailleurs sur grand nombre de faits qu’on ne peut nier qu’assez difficilement, & qu’il n’est pas aisé d’expliquer dans le sentiment ordinaire. Quoiqu’il en soit, il y a lieu de croire, que parmi les Sçavans plusieurs trouveront tout le systême du Philosophe Indien assez curieux & assez singulier, pour mériter leur attention.

Il n’en est pas de même d’une autre sorte de personnes, à qui cette idée seule de nouveauté & de singularité paroîtra peut être un juste sujet de condamner d’abord cet Ouvrage. Je parle d’une espèce de gens connue par ses scrupules & ses délicatesses excessives sur le fait de