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passage & formoient cette longue traînée. Je juge que ces corps sont ainsi vagabonds, jusqu’à ce que passant assez près d’un autre Soleil pour entrer dans son tourbillon, ils y sont arrêtés par l’activité de son feu qui les oblige de tourner autour de lui.

Or dans cet événement, s’ils entrent dans ce tourbillon en un endroit où soit déjà placé un autre globe opaque de moindre grosseur, ils l’entraînent autour d’eux-mêmes, au lieu qu’auparavant il étoit emporté autour de son Soleil. Au contraire celui qui entre dans le tourbillon particulier d’un globe plus gros que lui, est emporté autour de ce plus gros corps ; & pirouëttant autour de lui, il est entraîné conjointement autour du Soleil qui anime ce tourbillon. Par exemple, si la Terre plus grosse que la Lune est entrée après celle-ci dans le tourbillon de notre Soleil, comme j’ai quelque lieu de le croire, elle y entra jusqu’à la distance du cercle parallele que la Lune décrivoit autour du Soleil. Là elle fut arrêtée & obligée de tourner sur elle-même & au-