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Que si à l’extinction du mobile d’un tourbillon, ses Planètes sont emportées avec lui sans aucune détermination certaine vers d’autres tourbillons, ce qui est plus vraisemblable, & ce que l’apparition des Comètes semble persuader, les eaux de ces Planètes croîtront ou diminueront, selon leur arrangement autour du nouvel Astre qui les arrêtera. C’est dans un pareil évenement que notre Terre pourroit être totalement recouverte d’eaux, au lieu de continuer à les perdre, selon qu’elle seroit placée dans un moindre ou dans un plus grand éloignement du mobile. Le hasard ne préside nullement à ces arrangemens ; plus une Planète est pesante, plus elle est en état par son poids de s’approcher du mobile du tourbillon. Au contraire plus elle est légère, plus elle a de volume dans sa légèreté, comme les corps des soleils éteints, plus aussi les rayons de l’Astre qui occupent le centre du tourbillon, la repoussent au loin, ne l’admettant que vers l’extrémité, & au lieu où leur activité a presque perdu toute sa force.