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les a arrêtés & fixés à l’endroit de ce vuide ou de ces espaces qu’ils occupent. C’est ainsi à peu près qu’une boule ou roue de feu artificiel placée sur une grande nappe d’eau tranquille, & allumée dans cet endroit, ne changeroit point de place tant que son feu dureroit & la feroit tourner sur elle-même. C’est en cette sorte que les étoiles arrêtées à l’endroit du vuide où elles sont embrasées, y tournent, & y tourneront toujours jusqu’à l’extinction du feu qui les pénetre, sans s’éloigner de leur position, & sans y être retenues par cette main invisible & suprême dont vous parlez. C’est à la faveur de ce mouvement qui leur est propre, qu’elles seront toujours visibles dans cette mer du néant où elles nagent, & où elles communiquent le mouvement aux espaces & aux corps qui sont voisins d’elles, par les courans de matière subtile que leurs rayons y forment, comme il y en a dans l’air dont nous sommes environnés.

Mais dans l’arrangement de tous ces corps embrasés qui sont aujour-