pléent à la respiration dans le fœtus. Cependant il arrive quelquefois que ces ouvertures ne se bouchent pas absolument, comme on l’a reconnu en divers corps dont on a fait la dissection. C’est ce qu’on a remarqué sur-tout dans des plongeurs fameux, & dans des corps de pendus qu’il n’a pas été possible d’étouffer ; ce qui autrefois, & lorsque l’Anatomie n’avoit pas encore été portée au point de perfection où elle est parvenue, étoit attribué à la dureté du larinx de ces misérables. C’est avec le secours de cette conformation, que les hommes marins & les Phocas vivent dans la mer sans respiration. Il n’y a donc point de doute que ce jeune Hollandois qui avoit vécu dans la mer sans en être étouffé, n’eût de même ces trous encore ouverts, lorsqu’il fit naufrage à l’âge de huit ans, & qu’il n’y eût repris l’usage de vivre sans respirer, comme il l’avoit dans le sein de sa mère.
Consultez, Monsieur, vos habiles Chirurgiens, & ceux qui font de fréquentes Anatomies : ils vous diront