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pres à la fécondité. C’est là cette première matrice, dans laquelle les semences reçoivent ce commencement d’étendue & de mouvement qu’elles acquièrent dans les vaisseaux du mâle. Votre Moyse a expliqué en grand Philosophe cette préparation des eaux à la fécondité des espèces qu’elles renferment, lorsqu’il a dit qu’au commencement l’Esprit de Dieu se promenoit sur les eaux, & dans un autre endroit, qu’il les couvoit ; c’est-à-dire, que par la chaleur du Soleil il disposoit à la fécondité les semences qui y étoient contenues, en commençant à les développer.

L’effet que produit cet esprit de vie sur les semences contenues dans les eaux, est justifié par ce qui se remarque dans une goutte d’eau qu’on aura prise avec la pointe d’une aiguille d’un vase où quelques herbes auront trempé pendant deux ou trois jours. À la faveur du microscope, on découvre dans cette goutte d’eau un nombre prodigieux d’animaux, même d’espèces différentes : car chaque nature d’herbe en produit de nouvelles. On