Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/310

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aux endroits dont la ville de Messine est environnée, il se tire de leurs cariéres des pierres qui ne sont autre chose qu’un amas de coquillages de divers corps étrangers propres à la mer, & de sable, unis ensemble & pétrifiés. L’aspect de ces coquillages pétrifiés, & leurs justes configurations avec ceux que la mer nourrit dans son sein, me persuada d’autant plus facilement que ces coquillages pétrifiés dans ces pierres étoient de véritables coquillages de poissons marins, que Cardan homme de beaucoup d’érudition & de jugement après avoir rapporté un passage de Pausanias, assure que les coquillages de mer lorsqu’ils sont longtems dans les sables de sous terre, se pétrifient en gardant leurs figures, & changeant seulement de substance. L’Auteur fait ensuite une petite dissertation sur les métaux, & sur la maniére dont la nature de certains terreins change en d’autre ; & nonobstant l’opinion de Gassendi qu’il rapporte, lequel assure que les montagnes ont en elles un suc propre pour for-